Des centaines de kilomètres de chemins cyclables dans un cadre agréable, tranquille et reculé, sans avoir à se soucier de problématiques de transport ou de ravitaillement, c’est la promesse du tour de Bourgogne à vélo. Et elle est tenue ! L’itinéraire est un plaisir pour les roues et les yeux, même si certaines parties sont moins reluisantes.
Le site de « La Bourgogne à vélo » est le point de référence des informations sur les itinéraires. Car il n’y en a pas qu’un ! En effet derrière l’appellation « Tour de Bourgogne à vélo » se retrouvent deux itinéraires qui n’ont pas grand chose en commun :
- Le tour de Bourgogne par les canaux : Canal de Bourgogne, Canal du Nivernais, Canal du Centre et le bord de Saône
- Une boucle Chalon-sur-Saône — Mâcon, dans un sens par le bord de Saône, et de l’autre par une ancienne voie ferrée transformée en piste cyclable
Nous ne parlerons ici que du premier itinéraire, le second est également intéressant, mais il est vraiment indépendant de l’itinéraire « principal » et fera l’objet d’un autre guide.
Chemins cyclables
La piste cyclable suit principalement les chemins de halage au bord des canaux. Ces chemins servaient à l’origine à tirer (haler) les péniches remplies de matières premières, d’abord à dos d’homme puis avec des chevaux. Plus tard les canaux furent abandonnés au profit du rail et de la route, et il fallut quelques dizaines d’années pour que les chemins soient transformés en pistes cyclables. Les canaux quand à eux sont devenus le lieu de passage de péniches-hôtels et de bateaux de tourisme pendant l’été, ainsi que le lieu privilégié de villégiature des pêcheurs locaux.
Le revêtement des pistes cyclables est variable, vers les grandes ville c’est goudronné, mais la plupart du temps on pourrait plutôt appelé ça un « chemin cyclable » : c’est un simple chemin avec de l’herbe et des ornières (voir photo). Ce qui est tout à fait adapté au parcours en vélo droit, mais un peu moins en tricycle ou avec une remorque à deux roue. Parfois le chemin est un peu cabossé, mais sur de courtes sections seulement.
Vu que nous suivons des canaux, l’ascension est toujours relativement limitée, ce qui fait qu’on a l’impression de toujours rouler sur du plat, ce qui n’est pas forcément vrai : entre le point le plus bas et le plus haut du Canal de Bourgogne il y a plus de 400 mètres de dénivelé. Évidemment vu la distance, ce n’est pas une épreuve physique très difficile, mais on ressent quand même quand on monte ou quand on descend. Dans le Charolais, entre Decize et Digoin, le tracé de l’Eurovélo 6 est un véritable yo-yo, avec de nombreuses côtes parfois difficiles.
Itinéraire
L’itinéraire officiel peut être séparé en plusieurs sections :
- Le canal de Bourgogne de Dijon à Migennes : de Dijon à Pouilly-en-Auxois le paysage est très joli, mais hélas on longe souvent l’autoroute. Le passage à Migennes pour rejoindre l’Yonne est un peu déroutant et mal indiqué.
- L’Yonne et le Canal du Nivernais de Migennes à Decize : la partie la plus sympa, plus sauvage et tranquille. Pas de difficulté, c’est très plat.
- Decize à Digoin en suivant l’EuroVélo 6 : facile à suivre, mais c’est l’enfer des côtes qui vous attendent. Au moins les petites routes de campagne changent un peu des chemins de halage, mais ce n’est pas de tout repos.
- Digoin à Chagny par le Canal du Centre : section moyennement intéressante, la ville de Montceau-les-Mines est visuellement horrible.
- Chagny à Dijon par la voie des vignes : petites routes dans les vignes.
Nous avons choisi de modifier la dernière partie de l’itinéraire. Les routes dans les vignes sont en général boueuses, défoncées et fréquentées par de gros engins agricoles et des voitures qui roulent vite. Les villages sont jolis mais peu intéressants, sauf si vous comptez y acheter du vin au prix fort.
Nous conseillons donc de continuer de Chagny à Chalon-sur-Saône, et de poursuivre ensuite sur le tracé de l’EuroVélo 6 le long de la Saône jusqu’à Saint-Jean-de-Losne. De là il est possible de reprendre le chemin de halage le long du canal de Bourgogne pour rejoindre Dijon. Ce n’est pas la partie la plus sympa du canal de Bourgogne (arrivée dans Dijon par la zone industrielle), mais cela nous semble plus agréable que le passage par les vignes, mais libre à vous de décider.
Attention le parcours de l’EuroVélo 6 est parfois étrange. À Seurre nous vous recommandons de traverser le canal de dérivation de la Saône sur le pont après le port de plaisance et de suivre le canal sur un chemin rural (c’est tout droit) pour re-traverser au pont de Pagny-la-Ville. En effet l’EV6 préfère vous faire faire un détour par les petits villages du coin, qui ne sont pas déplaisants mais pas non plus passionnants et vous font emprunter des routes plutôt fréquentées, alors que le chemin en bord du canal est désert.
Partie 1 : le Canal de Bourgogne de Dijon à Migennes — 219 km
Dijon → Vandenesse-en-Auxois — 51 km
Ce n’est pas vraiment compliqué de suivre la piste cyclable du canal de Bourgogne puisqu’il… suffit de suivre le canal de Bourgogne ! Rejoignez le lac Kir, continuez en direction de Plombières-les-Dijon (à « contre courant ») et roulez jeunesse. Vous grimpez si légèrement que vous avez l’impression d’être sur du plat, rien de bien difficile. La voie est goudronnée jusqu’à Pont-de-Pany puis gravillonnée jusqu’à Sainte-Marie-sur-Ouche. Ensuite ce sont des chemins blancs qui deviennent peu à peu des chemins de halage avec de l’herbe au milieu.
Le chemin est plutôt agréable, bien que l’on soit parfois proche de l’autoroute. En cas de beau temps, vous trouverez une petite plage fort appréciable pour vous rafraîchir à Saint-Victor-sur-Ouche.
Le château de Châteauneuf-en-Auxois est visible depuis la piste cyclable mais il vous faudra faire un détour (et une bonne grimpette) pour pouvoir le visiter. La visite est payante.
Vandenesse-en-Auxois → Nogent-les-Montbard — 63 km
Peu après Vandenesse-en-Auxois, passage au-dessus de la voûte de Pouilly qui est un tunnel de 3.333 m (oui, c’est précis) dans lequel passe le canal de Bourgogne et donc les péniches. Il y a là une jolie aire de pique-nique sans bruit d’écluse ou de véhicule. Lieu idéal pour un bivouac.
Nogent-les-Montbard → Tanlay — 53 km
La piste est en très bon état sur cette portion. Seul un petit tronçon d’environ 1 km est étroit et caillouteux, tout le reste est gravillonné et très agréable.
Il est un peu difficile de suivre le tracé du Tour de Bourgogne à Montbard mais rien d’insurmontable. Le chemin après Montbard est beaucoup plus tranquille et on est généralement assez loin des routes, autoroutes et autres voies de chemins de fer.
A trois km de Montbard, au bord de la piste cyclable, se trouvent les Forges de Buffon. Ouvertes d’avril à novembre, vous pourrez visiter le jardin et les bâtiments pour 7€. Plus d’infos.
Écluse d’Argentenay : sculptures originales d’un artiste ayant élu résidence dans l’écluse.
Douches sur le bord du canal à Ravières, propres et chaudes. Pas d’indication de prix ou de mention d’interdiction quelconque, nous avons pris le parti de penser qu’elles étaient gratuites. La recherche de profit se propageant plus vite que la peste noire dans les taudis du Moyen-Âge , peut-être sont-elles maintenant fermées à double tour et accessibles uniquement en laissant sa carte d’identité, un justificatif de domicile et un pourboire de 30€ à l’office de tourisme. Si tel est le cas, excusez-nous pour l’information erronée et n’oubliez pas que la puanteur éloigne les moustiques (enfin, parait-il) !
Tanlay → Migennes — 53 km
Très bonne route jusqu’à Cheney suivie d’une partie peu adaptée aux trois roues, avec une seule trace marquée jusqu’à Flogny-la-Chapelle. Jusqu’à Migennes, certaines sections sont très bonnes d’autres assez éprouvantes. Faisable en vélo classique, plus éprouvant en trike.
Nous avons trouvé la ville de Tonnerre particulièrement moche, doté d’un passé industriel définitivement éteint et croulant, des HLM sales et un centre-ville qui pourrait être agréable s’il n’y circulait pas un flot incessant de voitures qui se soucient comme d’une guigne de tout ce qui les entoure. C’est dommage, il semble y avoir plein de chouettes coins à voir (châteaux, lavoirs, anciennes usines, églises …) qui pourraient être plus attractives.
A Tanlay, vous pourrez visiter le château qui a servi pour le téléfilm Angélique – Marquise des Anges. Il est ouvert d’avril à novembre (ou sur réservation pour les groupes toute l’année), la visite des jardins coûte 3€ et celle de l’intérieur 10€.
Partie 2 : l’Yonne et le Canal du Nivernais, de Migennes à Panneçot — 192 km
Préparez-vous à voir plus de cyclistes sur cette partie, sûrement parce que la piste est en meilleur état et que les paysages sont plus jolis. Il faut croire que la plupart des gens partagent notre avis puisque le canal du Nivernais est le deuxième plus important en terme de fréquentation en France, après le canal du Midi. À noter que vous retrouverez les panneaux annonçant le prochain village et la prochaine « grosse » ville dans la Nièvre après les avoir perdus dans l’Yonne. Ils ne sont pas indispensables mais tout de même appréciables, surtout pour se féliciter des efforts fournis !
Migennes → Auxerre — 33 km
On quitte le canal de Bourgogne à Migennes pour rejoindre l’Yonne jusqu’à Auxerre. Le chemin n’est pas indiqué à Migennes, c’est assez difficile à trouver. L’entrée d’une piste cyclable vers le stade n’est pas fléchée du tout et elle est cachée au fond d’un petit parking. La route jusqu’à Auxerre n’est pas désagréable, on roule peu sur des routes avec voitures et celles empruntées sont peu fréquentées. Par contre, ce sont principalement des chemins étroits et très herbeux, pas pratique en trois roues.
La ville d’Auxerre mérite de prendre son temps pour la visiter, malgré sa taille modeste. L’abbaye Saint Germain est magnifique et la cathédrale Saint-Etienne et l’église Saint-Eusèbe n’ont rien à lui envier.
Auxerre → Chatel-Censoir — 54 km
La voie verte est très bien aménagée, en bitume tout du long, on roule facilement et vite.
Le rocher du Saussois à proximité duquel vous passerez est impressionnant et vous permettra de vous dégourdir les jambes, ça change du pédalage. Si vous avez emmené baudrier et corde, c’est le lieu idéal pour grimper un peu !
Chatel-Censoir → Port de la Vauvelle, après Chitry-les-Mines — 55 km
Piste cyclable bien roulante à part quelques portions bitumées avec de l’herbe au milieu et de la route avec voitures en mauvais état entre Dirol et Marigny-sur-Yonne. Attention, entre Lucy-sur-Yonne et Coulanges-sur-Yonne (comment ça, serait-on au bord de l’Yonne ?), la route possède des coins dangereux mais l’itinéraire est toujours très bien indiqué.
Port de la Vauvelle → Panneçot — 50 km
Piste cyclable, toujours en bon état, toujours bitumée avec parfois quelques herbes au milieu et un peu bombée. Un passage sur route avec véhicules, peu fréquentée et plutôt tranquille.
Échelle d’écluses : seize écluses se suivent sur 3,5 km pour permettre aux bateaux de descendre ou monter ce passage un peu raide. Les écluses sont pour la plupart en bois, avec de la végétation dessus, très jolies.
Le camping municipal de Panneçot est très agréable, il possède des emplacements pour les péniches, propose des repas et les communs sont propres. Vous avez la possibilité d’y louer des canoës et des sentiers de balade partent directement du camping. Nous le recommandons chaudement !
Partie 3 : l’Eurovélo 6 de Panneçot à Chalon-sur-Saône — 256 km
Panneçot → Bourbon-Lancy — 72 km
Voie verte plate et droite jusqu’à la bifurcation avec l’eurovélo (un peu avant Champvert). L’eurovélo 6 commence à partir de la route « Sous le Bocage » et est en très bon état, avec de petites routes avec véhicules peu fréquentées mais quelques passages où il faut être vigilant. À partir de Saint Hilaire Fontaine, beaucoup de montées et descentes.
Le canal du Nivernais se termine à Decize mais notre chemin le quitte 8,5 km avant pour repartir sur l’eurovélo, en direction de Digoin. C’est tellement bien indiqué que nous n’avons pas vu le panneau d’intersection avant d’avoir 5 km de trop ! Ça change un peu de ne pas voir le canal.
A partir de Thareau, vous rejoignez la Loire et ici commencent les joies des montagnes russes bourguignonnes. Rien de très difficile mais ça ne cesse de monter et descendre, ce n’est plus le plat pays que sont les bordures des canaux.
Bourbon-Lancy → Palinges — 78 km.
Voie verte toute droite et séparée de la route nationale par un bosquet jusqu’à environ 3 km après Saint-Aubin-sur-Loire, ce n’est pas magnifique mais pas désagréable non plus. Après, il s’agit d’une voie verte le long du canal du Centre jusqu’à Paray-le-Monial, très agréable et plus rapide que l’eurovélo 6 qui fait 11 km de plus et qui semble beaucoup plus vallonné.
A Paray-le-Monial, la route départementale rejoignant Palinges est assez passante et pas très accueillante avec sa vue imprenable sur les barrières de sécurité, nous avons préféré grimpé vers Volesvres et poursuivre sur des routes certes plus pentues mais surtout plus agréables.
Plan d’eau du Breuil, à Bourbon-Lancy où vous pourrez vous baigner. Nous n’avons pas voulu y tremper plus que les orteils, compte tenu des étranges « algues » qui y flottaient.
A Paray-le-Monial, une péniche-restaurant propose 17 fondues. Nous n’avons pas goûté puisque le propriétaire, très aimable, nous informe qu’il n’a pas encore ouvert mais cela semblait alléchant !
Camping privé à Palinges, avec un propriétaire très sympa, des lieux entretenus et calmes et une machine à laver en libre service. Possibilité de se baigner dans l’étang (même aux non-clients du camping).
Palinges → Saint-Julien sur Dheune — 48 km
L’eurovélo fait prendre une route avec voitures qui monte et descend en continu, les bords du canal sont probablement plus agréables.
De Ciry-le-Noble à Montceau-les-Mines, la route avec voitures n’est pas très fréquentée mais pas très agréable, le long du canal. Elle est en cours de réfection, certaines parties sont neuves, d’autres un peu plus douloureuses pour les postérieurs.
Montceau-les-Mines remporte la palme de la ville la plus moche que nous ayons vue sur le tour de Bourgogne, d’autant plus qu’elle ne possède aucune piste cyclable. La circulation se fait au milieu des voitures alors qu’il semble assez simple d’aménager au moins une partie du bord du canal. La rue principale n’est pas très chouette, l’office du tourisme se trouve dans les charmants locaux d’un préfabriqué et quelques parties de l’itinéraire vous font rouler sur des pavés, pratique !
La route avec voitures continue jusqu’à Montchanin puis vous roulez sur une voie verte très agréable jusqu’à Saint-Julien-sur-Dheune.
Le lac de Montchanin est très appréciable en cas de chaleur, il existe plein d’endroits très agréables pour se baigner, dommage que la route très fréquentée soit juste en face.
Saint-Julien-sur-Dheune → Chalon-sur-Saône — 58 km
Nous avons pris le parti de ne pas prendre la route départementale et de monter dans les hauteurs de Saint-Julien-sur-Dheune, ce sont des petites routes qui montent et descendent jusqu’à Saint-Bérin-sur-Dheune. Ensuite, la route départementale est plate mais ennuyante.
Voie verte jusqu’à Chalon-sur-Saône, agréable après les passages sur route et les dénivelés. L’arrivée sur Chalon se fait par une zone industrielle et un bras de canal stagnant, ça ne donne pas une belle image de cette très jolie ville.
Le marché de Chagny (jeudi et dimanche matin) est très agréable et fourni.
Cartes
L’itinéraire est plutôt bien indiqué avec des panneaux placés régulièrement. De ce fait un guide ou une carte spécifique ne nous semblent pas nécessaires.
Nous avons essayé le guide « Le tour de Bourgogne à Vélo » de Chamina et nous l’avons trouvé globalement mal conçu avec des informations mal présentées ou incorrectes.
Le site de la Bourgogne à vélo fournit l’intégralité des tracés GPS des itinéraires (Fichier ZIP à télécharger), toujours utile à avoir dans le smartphone ou le GPS.
OpenStreetMap possède une cartographie complète des itinéraires cyclables du tour de Bourgogne à vélo. Il est possible de télécharger le tracé GPS sur le site WaymarkedTrails. Enfin des cartes hors ligne peuvent être téléchargées sur OpenAndroMaps et lues avec OruxMaps sur Android, le tout gratuitement.
Hébergement
Il y a des campings, des chambres d’hôte, des hôtels, etc. sur le chemin. Mais le meilleur hébergement c’est le camping sauvage, on peut s’arrêter un peu partout il y a souvent des coins sympas en bord du canal ou dans un pré ou une forêt attenante. Attention aux moustiques quand même ;-) Pour les hébergements payants les office de tourisme vous renseigneront mieux que les guides édités.
Restauration
Il y a souvent des villes avec des supermarchés qui ne nécessitent qu’un petit détour. Quelques uns : Dijon, Velars-sur-Ouche, Pouilly sur Auxois, Tonnerre, Auxerre, Migennes, Decize, Digoin, Paray-le-Monial, Chalon, Chagny, Beaune, Seurre, etc. Vous ne mourrez pas de faim !
Les plus petits villages disposent souvent d’un petit commerce type boulangerie ou épicerie, de petits restaurants ou brasseries. Notre expérience avec ces petits commerces n’a pas été concluante. Quand ils n’étaient pas fermés, nous avons été très mal reçus ou servis de la nourriture ou des produits de mauvaise qualité (pain rassis). Parfois on comprend pourquoi certains petits commerces disparaissent les uns après les autres…
Pour l’approvisionnement en eau il y a des robinets d’eau potable dans les nombreux ports le long des canaux, dans certaines villes ou villages, et parfois sur des aires de pique-nique aménagées en bord de canal. Pas de problème particulier pour se ravitailler au moins une fois tous les deux jours. L’eau des rivières et canaux de Bourgogne est considérée comme polluée et impropre à la consommation. Ne pas la boire.
Saisons
Le tour de Bourgogne peut être réalisé toute l’année, la meilleure saison est l’été évidemment. Vous trouverez sur le trajet des points de baignade : étangs, piscines, petites rivières. Les canaux, la Loire et la Saône sont réputés être gravement pollués, il n’est pas recommandé de s’y baigner.
Mais les autres saisons fonctionnent aussi bien, vous aurez juste un peu plus de pluie, mais vous serez quasiment seuls, ce qui n’est pas un avantage négligeable.
En hiver les canaux sont parfois gelés et les paysages enneigés peuvent être superbes. Et le calme sera au rendez-vous, vous ne croiserez personne. Par contre les campings seront fermés pour la plupart. Attention au verglas et aux plaques de glace pour ne pas finir dans le canal ;-)
Accessibilité
L’itinéraire est accessible à tout le monde, il ne présente aucune difficulté technique. Nous indiquons un temps de parcours de 10 jours pour pédaler les 685 kilomètres du tracé, mais on peut aller plus vite ou plus lentement, il y a aussi des détours possibles pour aller voir des lieux historiques, des châteaux, etc. On peut probablement faire durer le trajet sur un mois avec tout les détours et visites possibles, ou le boucler en moins d’une semaine.
Nous recommandons des pneus d’une largeur 32 ou 35 mm au minimum. Ça passe en 28 mm, mais en dessous les passages dans les graviers sont un peu trop glissants.
Nous avons parcouru le tour de Bourgogne avec deux tricycles couchés et n’avons pas rencontré de difficulté particulière pour passer des barrières. Parfois il a fallu descendre et pousser un peu dans des passages exigus, mais jamais besoin de porter. Le principal problème c’est les ornières qui ralentissent pas mal, et on peut avoir le même problème avec une remorque à deux roues.
En tandem vous risquez d’avoir à vous arrêter pour les barrières en quinconce (encore plus avec une remorque).
Passage potentiellement délicat sur le pont-canal de Digoin (barrières étroites), mais ça passait en trikes.
Transport
Départ et arrivée possible à plusieurs gares sur le trajet : Dijon, Auxerre, Migennes, Chalon-sur-Saône, etc.
Il existe aussi un train TER pour Dijon depuis Paris à 20 € (le samedi uniquement) : voir le site TER Bourgogne. Transport du vélo gratuit.